Aujourd’hui, je vous emmène en voyage dans le temps… au fond d’une armoire, au bout du long couloir de la maison de mes grands parents, à la découverte de ce petit trésor :
Mouais, un patchwork quoi. Mais pas n’importe lequel !
Il a été cousu par mon arrière arrière grand-père en 1876. La broderie mentionne Lyon, où il a sans doute fait son service militaire, il avait alors 22 ans.
Alors laissez-moi vous présenter mon aïeul, François. Papa Gourde a fouillé dans les archives familiales pour y retrouver sa trombine. Le voilà à un mariage début 1900.
Et un peu plus tard – avec un petit air de Gandhi, vous ne trouvez pas ?
Il est né en 1854, et était “tailleur d”habits” comme c’est mentionné dans son acte de mariage avec Marie, qui elle était couturière. Ah…l’hérédité !
Les tissus utilisés sont des étoffes d’uniformes de soldats, sans doute récupérés ça et là. L’ensemble est orné de broderies et d’appliqués. Avec 141 ans au compteur, quelques broderies sont un peu abîmées, mais on dirait que les mites l’ont épargné. Il est plutôt en bon état.
On trouve quantité d’illustrations des uniformes de l’époque sur internet, on y retrouve ces différentes couleurs, le rouge, le bleu, le bleu-gris et le jaune. (Crédit : http://antan.unblog.fr/planches-sur-les-uniformes-du-xixe-siecle/)
Je ne sais pas trop quoi faire de ce trésor, trop fragile pour être utilisé au quotidien, et qu’il me faudrait beaucoup beaucoup progresser et prendre confiance en moi avec l’aiguille pour oser m’y attaquer. L’afficher au mur ? Peut être pas. Les couleurs finiraient par se faner.
Il sommeille donc au fond d’une armoire,
au bout du long couloir de notre appartement,
attendant d’être redécouvert par un petit trésor.